Le Fonds des Nations Unies pour la Population en Tunisie, en partenariat avec l’Observatoire National pour la Lutte Contre la violence à l’égard des Femmes, ont réalisé une étude sur les déterminants des violences conjugales, publiée le 25 Mars 2022.

Cette étude vise une meilleure compréhension de la dimension structurelle des violences conjugales, leurs dynamiques et la trajectoire de vie du couple auteur/victime de violence conjugale en vue d’améliorer leur prise en charge, et de mieux cibler les actions de prévention.

Cette étude s’insère dans un contexte global qui dit que la violence familiale et particulièrement la violence entre conjoints /partenaires intimes s’installe progressivement et d’une manière insidieuse. Elle se développe à travers des cycles dont l’intensité et la fréquence augmentent avec le temps, suivant les paliers d’une inexorable escalade. Un pourcentage important des cas de violence entre partenaires intimes sont aujourd’hui encore invisibles.

La violence entre partenaire intime n’est plus considérée comme une affaire privée qui concerne ou affecte le couple uniquement mais c’est l’ordre public sociétal qui est touché. C’est pourquoi la qualité du partenaire intime (conjoint, ex conjoint, fiancé ou ex fiancé) constitue une circonstance aggravante dans la majorité des infractions de violence au sens de la loi 2017-58 et le retrait de la plainte n’arrête plus les poursuites dans certaines infractions. Si l’omniprésence de la violence conjugale à l’encontre des femmes est peu documentée, les facteurs de risque spécifiques sont méconnus et ceux que peuvent affecter les politiques ne sont pas bien compris.

Le Centre de Recherches, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF) en partenariat avec le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a élaboré, dans le cadre du programme « Renforcement du système de protection sociale pour les populations vulnérables et marginalisés à cause du COVID19 », soutenu par le gouvernement du Japon, une campagne de sensibilisation sur les violences ordinaires basées sur le genre faites aux femmes et aux filles, une campagne qui a été lancée et diffusée en octobre 2021 sur les réseaux sociaux et en affichage urbain.

La campagne avait pour but de contribuer à l’élimination des violences fondées sur le genre faites aux femmes et aux filles, et elle s’est articulée autour d’affiches et de vidéos visant à sensibiliser les hommes et des garçons aux formes normalisées de la Violence fondée sur le Genre.

Trois vidéos de sensibilisation ont été élaborées et diffusées sur les réseaux sociaux. Elles ont traité de trois formes de violences ordinaires ayant trait aux inégalités entre les hommes et les femmes dans l’espace privé, l’accès des femmes à certaines disciplines sportives et la persistance des images et des stéréotypes discriminatoires dans les manuels scolaires.

Dans ce contexte, 3 séances de projection-débat ont été organisées durant le mois de mars 2022, et menées en collaboration avec des structures associatives et/ou gouvernementales locales en vue de créer le débat autour des thématiques abordées dans ces vidéos.

Cette tournée a été organisée dans la maison des jeunes à Hay Ezzouhour le 18 Mars 2022, àa la bibliothèque de Jbel El Ouest le 25 Mars 2022, et à Ettadhamen le 30 Mars 2022 en collaboration avec l’association « Ettadhamen pour le sport et les loisirs ». Les séances de la tournée ont été animés par une psychologue experte en genre, et ont vu la participation de plus de 50 participants et participantes jeunes et moins jeunes.

Le Centre de Recherches, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF) en partenariat avec le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans le cadre du programme « Renforcement du système de protection sociale pour les populations vulnérables et marginalisés à cause du COVID19 » soutenu par le Gouvernement du Japon, a organisé le 13 octobre 2021 un focus groupe auprès des professionnelles travaillant au sein des centres d’accueil, d’écoute, d’orientation et d’hébergement des femmes victimes de violences.

Cette activité a été mise en œuvre afin d’effectuer un diagnostic des besoins en renforcement de capacités en matière de prise en charge psychosociale des femmes victimes de cyberviolence.

A l’issu de ce focus groupe, et suite aux échanges ayant eu lieu entre les intervenantes qui ont pris part à l’atelier, des pistes d’intervention ont été identifiées, et plusieurs axes de renforcement de capacités en matière de prise en charge des femmes victimes de violence cybernétiques ont été définis.

C’est dans ce cadre qu’un atelier de présentation du plan de renforcement de capacités en matière de prise en charge psychosociale des femmes victimes de cyberviolence a été organisé en ligne le 11 Mars 2022. Cet atelier a profité aux intervenantes gouvernementales et non-gouvernementales chargées de l'écoute, de l'accueil, de l'orientation et d'hébergement des femmes victimes de violence.