MIGRATION
7 JOURS D’ACTIVISME : UN DROIT EST UN DROIT
7 jours d'activisme
Le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA Tunisia) en partenariat avec le CREDIF a lancé, du 7 au 12 juin 2021, une initiative sous le titre de « 7 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux personnes en situation de vulnérabilité » et cela dans le gouvernorat de Médenine. Cette initiative a été mise en œuvre aussi en partenariat avec le programme Salamet – Tunisie.
Il s’agissait donc d’une action globale et intégrée qui a misé sur la diversité des formats et des bénéficiaires, cela en vue de maximiser l’impact et favoriser une dynamique de changement de représentations, de mentalités et de pratiques. Cette initiative a été accompagnée par le slogan الحق حق " " (Un Droit est un Droit), qui traduit l’approche globale et universelle des droits humains sans distinction aucune.
L’objectif global de cette initiative était donc de contribuer à l’élimination des violences faites aux femmes et aux personnes en situation de vulnérabilité surtout les personnes migrantes, demandeuses d’asile et réfugiées.
Par cette initiative nous sommes arrivés en premier lieu à renforcer les capacités des professionnel(le)s des médias locaux de Droits humain, de violences basées sur le genre, de cyber-violence et de sécurité numérique, et cela au cours d’une formation de trois jours de 20 professionnel(le)s de média dans la région du Sud de la Tunisie.
En deuxième lieu, il y a eu un renforcement de capacités des agents de la police et de la garde nationale en matière de prise en charge des femmes migrantes, demandeuses d’asile et réfugiées en situation de vulnérabilité et cela au cours d’une formation de trois jours aussi de 21 agents travaillant dans plusieurs régions du sud de la Tunisie (surtout dans les régions de passage des personnes migrantes, demandeuses d’asile et réfugiées).
En Troisième lieu, Il y a eu une sensibilisation de la communauté migrante, demandeuse d’asile et réfugiée aux violences fondées sur le genre, la santé sexuelle et reproductive, sécurité numérique, les droits dont cette communauté bénéficie et l’accès aux services. Cela a été fait sur deux jours, envers 25 personnes arabophones, francophones et anglophones. Ces deux sessions ont été très interactives, en créant un espace sécure où les femmes migrantes, demandeuses d’asile et réfugiées ont pu exprimer librement leurs vécus traumatisants et violents que ce soit pendant leurs parcours migratoires, leur arrivée sur le territoire tunisien et pendant leur séjour.
En dernier lieu, Il y a eu la sensibilisation du grand public au vécu des femmes migrantes, demandeuses d’asile et réfugiées victimes de violences multiples basées sur le genre, et cela en mettant en place une campagne terrain de deux jours, pendant laquelle 6 bénévoles ont questionné la population, sur les violences vécues par les femmes migrantes, demandeuses d’asile et réfugiées en terminant par une sensibilisation sur les textes juridique régissant les droits des femmes victimes de violence (en général) en Tunisie. Pour cela, plus que 300 personnes ont été touchées par cette sensibilisation.
Pour finir et dans la continuité de cette initiative, les deux partenaires visent à renforcer davantage l’implication des journalistes / médias et à contribuer à l’instauration de la culture du journalisme de qualité, sensible au genre et respectueuse des droits humains. Pour ce faire, on prévoit de développer un support d’information numérique (site web convertible en application) destiné aux médias et journalistes en vue d’assurer une meilleur compréhension et utilisation des concepts et terminologie liés à la migration, droits sexuels et reproductifs et au genre, pour clôturer cette initiative de 7 jours d’activisme et assurer la continuité de son impact.
MIGRATION
DEMYSTIFIER LES MIGRATIONS EN TUNISIE ET LES PHENOMENES Y AFFERANTS
Dans le cadre des engagements de l'UNFPA à améliorer la production de données et de connaissances pour mieux informer les politiques et les programmes, nous avons mené au cours du dernier trimestre deux études visant à explorer de nouveaux sujets et domaines du mandat de l'UNFPA concernant les migrations.
La première étude visait à évaluer les capacités des centres de SSR à intégrer des soins complets de VBG ; le second a exploré le parcours et les motivations des migrants LGBTIQ++ en Tunisie.
Pour la première étude, l'UNFPA a sélectionné trois centres de SSR gérés par l'ATSR. Le choix a été motivé par la présence de l'ONG dans différentes villes où la prise en charge des VBG n'est pas optimale et suffisante. L'évaluation des centres de Médenine, Tataouine et Tunis a fourni aux équipes de l'UNFPA et de l'ATSR des informations sur la manière d'intégrer les services de riposte de VBG dans les services de SSR, pour remédier à la sous-déclaration et à la sous-détection des cas de violence ; et de s'appuyer sur une coordination locale existante et institutionnalisée.
L'évaluation a souligné chaque niveau d'actions et d'interventions requises pour rendre l'intégration simple et efficace. L'évaluation est disponible pour consultation sur demande et autorisation des partenaires.
La seconde étude vise à explorer la situation des migrants/Réfugiés/Demandeurs d'asile, appartenant à la communauté LGBTQI+ en Tunisie et à comprendre le parcours migratoire de cette population, leurs motivations, attentes, et vulnérabilités en Tunisie.
Cette étude a permis de documenter le parcours de ces individus ainsi que leurs vulnérabilités et leur surexposition à la stigmatisation, que ce soit en raison de leur statut migratoire ou de leur identité. L'étude a souligné les conditions difficiles poussant ces individus à rechercher une vie meilleure en Tunisie ; persécution dans leur pays d'origine, peur du rejet, menaces judiciaires, voire menaces de mort. Une fois arrivés en Tunisie, il leur faut quelques instants avant de se rendre compte que la Tunisie n'est pas le paradis qu'ils imaginaient.
MIGRATION
VERS L'INTÉGRATION DES MIGRATIONS DANS L'OFFRE DE SERVICES : DÉTECTION DES VICTIMES DE LA TRAITE
UNFPA Tunisie a organisé un cycle de formation à 22 membres du personnel des ONGs partenaire sur la détection des victimes potentielles de la traite et l’orientation vers les autorités compétentes (l’instance nationale de lutte contre la traite des personnes) et les organisations et organismes nationales et internationales.
La formation a fourni aux participants, le cadre juridique régissant la réponse à la traite des personnes en Tunisie, un ensemble de signes de détection à rechercher lors de l’accueil d’une victime potentielle de la traite et les étapes de l’entretien avec ces personnes.
La formation était une première pour ces organisations et associations qui accueillent un nombre important de migrants par an et visait à renforcer les compétences des structures d’offre de services pour une meilleure prise en charge des migrants.