UNFPA Tunisie n’a cessé d’œuvrer pour assurer la continuité des services de prise en charge de la violence faite aux femmes (VFF) en particulier durant la pandémie du COVID-19. Ainsi, dès le début de la pandémie, l’UNFPA Tunisie a assuré la distribution de matériel de protection individuel de la COVID-19 aux centres d’hébergement des femmes victimes de violence des associations TAMSS, BEITY et ADGS (les centres d’écoute ont fait du télétravail). De plus, un spot de sensibilisation à la continuité des services de prise en charge des femmes victimes de violence (ligne verte et unités spécialisées de la police et garde nationale) a été élaboré et diffusé en réponse à l’atmosphère d’impunité et l’incitation à la VFF pendant la période de confinement. En réponse rapide à la fermeture temporaire des centres d’hébergement, l’UNFPA Tunisie a appuyé la création du centre d’hébergement temporaire transitoire à Hammam Lif pour les femmes victimes de violence. Ces femmes ont été accueillies pendant une période de quarantaine puis ont été transférées aux autres centres d’hébergement à la réouverture. Parmi les FVV accueillies, l’une d’entre elles a obtenu cette année le bac avec mention très bien. Enfin, à long terme, L’UNFPA Tunisie va appuyer les centres d’écoute et d’hébergement des femmes victimes de violence via la distributions d’aides sociales à travers les réseaux de la société civile pour les femmes vulnérables qui ont subi les conséquences du confinement : perte d’emploi, non-paiement de loyer ou de factures d’électricité etc…Et la création d’un nouveau centre d’écoute et d’hébergement des femmes victimes de violences dans le Grand Tunis avec la société civile.

Le 29 Juin 2020, l’Office National de la Famille et de la Population a organisé une formation des formateurs sur la prise en charge des victimes de violences sexuelles avec l’appui de l’UNFPA. Cette formation est une des étapes majeures dans la mise en œuvre du niveau 3 (formations spécifiques) du plan de formation national de l’ONFP. Cette formation des formateurs a permis à la vingtaine de médecins sélectionnés d’approfondir leurs connaissances et capacités en terme de méthodologie de formation et de gestion cliniques des violences sexuelles incluant celles subies par les migrants. Ces sessions ont porté sur la collecte et la préservation de la preuve de violence sexuelle ainsi que les aspects médicaux-légaux. La prochaine étape consistera à déployer ces formations aux médecins de premières lignes et aux gynécologues dans les régions.