GENRE

Formation des formateurs pour
l’amélioration de la prise en
charge des femmes et filles
victimes de violence dans le
secteur de la santé

Dossier

© UNFPA Tunisie

Dans le cadre du programme conjoint pour l’amélioration de la prise en charge des femmes et filles victimes de violence et de la mise en œuvre du plan national de formation pour les professionnels de santé qui prévoyait la formation de ces professionnels sur l’écoute, l’orientation et la prise en charge des victimes ; un module de formation a été élaboré. Une session de formation d’une trentaine de formateurs (initialement identifiés) a été organisé par l’ONFP avec l’appui de l’UNFPA les 16-17-18 avril 2018.

Cette formation a été assurée par deux consultantes internationales et elle visait à :

  • Rappeler les éléments vus lors de la formation du module 1 sur les violences à l’égard des femmes : chiffres clés, définition des violences, stratégie de l’agresseur, causes des violences, leurs conséquences, les spécificités de l’accueil des femmes victimes.
  • Identifier les différentes étapes d’un entretien avec une femme victime et la posture à adopter : écouter/accueillir, sécuriser, évaluer/clarifier/informer, valider/valoriser à travers plusieurs outils pédagogiques qui permettraient d’évaluer la situation de danger pour la femme victime et savoir ce que les professionnel.le.s peuvent ou ne peuvent pas faire, notamment en cas de danger.
  • Connaitre les outils à disposition des professionnel.le.s sur la thématique : le certificat médical pour les médecins, la lettre de liaison pour les médecins et autres professionnel.le.s de santé qui ne peuvent pas faire de certificat médical, le signalement et l’outil spécifique en cas de viol.
  • Faire des simulations à travers de jeux de rôle sur les situations d’un.e professionnel.le qui reçoit plusieurs femmes victimes mais aussi en se mettant en situation de femme victime qui rencontre plusieurs médecins. L’objectif est d’activer des automatismes de prise en charge et de prendre conscience de la difficulté pour les femmes victimes de parler des violences subies afin de la mettre en une position la plus favorable possible en vue de faciliter la prise en charge.

Suite à cette formation des formateurs, d’autres sessions seront organisées dans les régions en faveur des professionnels de la santé qui seront en charge de ce type de mission ou appelés dans le cadre de leurs activités à faire face aux femmes victimes de violences.

GENRE

La société civile et le
gouvernement s'engagent
contre les violences faites aux
femmes et aux filles

Dossier

© UNFPA Tunisie

À l’occasion de la Journée Internationale des droits des Femmes, la Charte de la société civile et son mémorandum pour des services coordonnés et de qualité pour les femmes victimes de violence (FVV) ont été présentés le 07 Mars 2019.

Ces documents de référence sont le fruit d’un travail de collaboration initié par les organisations de la société civile (OSC), l’UNFPA et toutes les agences des Nations Unies impliquées dans le Programme Conjoint pour l’amélioration des services de prise en charge des femmes et des filles victimes de violences soutenu financièrement par l’Agence Espagnole pour la Coopération internationale au développement (AECID) depuis l’année 2017.

Le Mémorandum de la société civile vise à :

  • Exposer le point de vue de la société civile sur les prérequis d’une prise en charge multisectorielle de qualité et coordonnée,
  • Alerter les décideurs des défaillances du dispositif de prise en charge des FVV,
  • Plaider pour des propositions pour l’amélioration des services et formuler des recommandations pour les différentes parties prenantes notamment le gouvernement tunisien.

La charte définit et met en avant les valeurs de la prise en charge des FVV et/ou en situation de vulnérabilité par la société civile, conformément aux standards internationaux pour le respect de la sécurité, des droits humains des femmes et de leur dignité sans discrimination aucune.

Au cours de cette table ronde, les participants ont insisté sur la nécessité pour le gouvernement de s’engager à fournir un soutien institutionnel et financier à la société civile ainsi qu’à améliorer le système de coordination multisectorielle.